• © Naïade Plante

    © Naïade Plante

  • © Fabien Dupoux

    © Fabien Dupoux

  • © Daesung Lee 

    © Daesung Lee 

  • © Naïade Plante 

    © Naïade Plante 

  • © Thi - Nhan Nguyen 

    © Thi - Nhan Nguyen 

  • © Deidi von Schaewen

    © Deidi von Schaewen

  • © Fabien Dupoux

    © Fabien Dupoux

  • © Jacques Borjetto

    © Jacques Borjetto

  • © Deidi von Schaewen

    © Deidi von Schaewen

  • © Thi - Nhan Nguyen

    © Thi - Nhan Nguyen

  • © Naïade Plante

    © Naïade Plante

  • © Jacques Borgetto

    © Jacques Borgetto

Chroniques Nomades 2021

Asie(s) : Entre espoir et oubli


Tandis qu’à l’échelle planétaire, les flux commerciaux s’accroissent de façon illimitée, la part de l’Asie, dans ces échanges se fait toujours plus importante au point de déplacer le centre de gravité de l’économie mondiale vers la zone Pacifique. Objet d’interrogation, de fascination, d’admiration ou d’inquiétude, ce continent, qui rassemble plus de la moitié de la population du globe, donne lieu à une multiplicité de travaux et recherches photographiques qui illustrent sa diversité géographique, l’inégalité de son développement économique, ou témoignent de sa richesse culturelle menacée tantôt du fait de la modernisation économique tantôt par volonté politique.

Cette édition 2021 de Chroniques Nomades, rassemble un ensemble de travaux qui touchent à ce rôle économique de l’Asie, à ses cultures menacées ou, d’une manière plus intime, aux liens personnels qui peuvent s’établir entre elle et l’Europe.

Ainsi, Fabien Dupoux met en lumière et à l’honneur  « les oubliés de la mondialisation» qui, à l’origine de la plus grande partie des richesses mondiales, travaillent dans des conditions qui semblent inchangées depuis des siècles.
Au Tibet, où Jacques Borgetto a longuement séjourné, c’est bien par volonté politique que la culture locale se trouve mise en péril ; le photographe nous livre le portrait d’un pays en mutation mais resté pourtant « près du ciel ». En Mongolie, le Sud-Coréen Daesung Lee  met en scène le mode de vie nomade des bergers voué à rapidement disparaître sous l’effet de la désertification ; tandis qu’en Inde Deidi von Schaewen s’efforce de faire perdurer la tradition des femme-peintres du Hazaribagh qui se perd sous la pression économique.
Au gré des histoires familiales et des migrations, se créent des liens affectifs, des échos entre régions du monde que rien à priori ne rapprochait : ainsi, dans un jeu d’allers-retours, Naïade Plante fait dialoguer l’Inde et la Normandie, révélant de secrètes connivences entre ces deux mondes tandis que Thi - Nhan Nguyen propose une vision affective et étonnement homogène de son univers familial au Vietnam ou à Toulouse, sa ville natale.

On l’aura compris, on ne trouvera pas ici un portrait de l’Asie, mais quelques touches d’une esquisse pour saisir un sujet en mouvement, un éventail d’approches photographiques d’une entité qui toujours se dérobe.


Claude Geiss
Directeur artistique de Chroniques Nomades